THÉOPHILE – Abscisse EP

Cet Angevin de 28 ans aux longs cheveux blonds et à la carrure imposante a la sensibilité de ceux que tout émeut. THEOPHILE est l’enfant du coin. De tous les coins dont on s’intéresse peu. Loin du brouhaha branché où l’imagerie prime souvent sur les chansons. THEOPHILE a peaufiné une musique qui lui est sienne, une Chanson française où le texte bien ancré dans sa réalité se confronte à une rythmique qui est celle des jeunes du monde connecté : Digitale, inspirée, décloisonnée : Vivante.

Certains lui trouveront des références littéraires tant la plume est travaillée. Les affiliations seraient simples. THEOPHILE avoue penaud qu’il ne lit pas, qu’il n’a jamais vraiment lu. Poésie quand tu nous tiens… Alors que les considérations sociales et écologiques font partie de ses réflexions quotidiennes et de ses engagements.

C’est autour d’autres axes que s’articulent les chansons de ce 2ème EP : L’amitié, la fidélité, la résilience, et le pardon trouvent leur écho dans les 7 chansons d’ABSCISSE EP. Des valeurs qu’on retrouve dès la pochette du disque (par Amelie Vildaer, une talentueuse photographe du coin ) jusqu’aux clips très cinématographiques et magistralement réalisés par ses amis d’enfance Seb et Hugo. Des histoires d’amitié, d’amour et de fidélité on vous a dit. Autodidacte et disons-le : surdoué. THEOPHILE a écrit, composé, enregistré et mixé cet EP tout seul avec les coups de main d’amis ( encore eux ) comme Nino Vella et Cey. Quand THEOPHILE n’est pas sur scène, il est derrière. De ceux qui poussent les caisses et montent les scènes. Il aura fait ses classes auprès de ceux qu’on ne voit pas, à l’ombre des projecteurs, mais qui sont essentiels à la vie culturelle. Ça et d’autres choses certainement lui donnent ce petit supplément d’âme de ceux qui observent, analysent et connaissent ce que l’oeil ne voit pas forcément.

Quand on lui demande qui l’inspire et écoute. THEOPHILE cite en vrac : Le mélancolique Dinos et son flow agressif et plein de tendresse. Sevdaliza pour ses effets de voix incroyables. L’indémodable Nekfeu écouté quotidiennement. La nonchalance des voix de Balthazar, cette pop qui groove. La diva Pongo pour la trans. L’émotion et l’introspection d’un Damso. Le Rnb mélodieux de Nadjee. L’engagement et la poésie d’Angèle. La rage du texte de Dooz Kawa. Le pluralisme musical de Gaël Faye, la dernière rencontre artistique qui a compté pour lui.